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En 2023, Pro Senectute a enregistré plus de 60'000 consultations sociales cofinancées par la Confédération sur tous les sujets importants liés à la vieillesse. Les heures de consultation sont passées d’environ 218'000 en 2022 à 243'000 heures en 2023, soit une augmentation de 11%. Une évaluation indépendante réalisée par la société Interface attribue une très bonne note à la consultation sociale de Pro Senectute en matière de mise en œuvre, de fourniture de prestations et d’impact. Parallèlement, cette analyse met en évidence des défis complexes et existentiels pour l’avenir.

La consultation sociale : qualité et efficacité

L’évaluation positionne Pro Senectute comme LE point de contact des seniors pour tous les sujets liés à la vieillesse du fait de ses solides compétences spécialisées. Les clientes et clients apprécient beaucoup la qualité de la consultation sociale dans toutes les régions linguistiques. La consultation sociale présente un impact à long terme car elle renforce l’autonomie des personnes qui la sollicitent. Pro Senectute mène en outre une collaboration fructueuse avec les nombreux acteurs externes du domaine social et de la santé. «La consultation sociale jouit d’une bonne réputation – tant auprès de la clientèle que des acteurs avec lesquels elle collabore», constate Franziska Müller, responsable de l’étude chez Interface.

Des défis démographiques

L’augmentation de l’espérance de vie et de la population âgée entraîne une hausse des besoins en conseils. Le changement démographique se fait déjà sentir: «Le nombre de seniors seuls ne cesse de croître. Les personnes âgées disposent de moins en moins de contacts sociaux en mesure de les soutenir», explique Franziska Müller. Les consultations ne font pas qu’augmenter, elles deviennent aussi plus complexes et chronophages. «Malgré les nombreuses possibilités d’information numériques, le besoin de conseil individuel continue d’enregistrer une hausse importante dans les régions», confirme Alain Huber, directeur de Pro Senectute Suisse.

Un financement insuffisamment assuré

L’évaluation confirme un défi central: le financement durable de la consultation sociale gratuite de Pro Senectute n’est pas assuré de la même manière dans tous les cantons. Les communes et les cantons gèrent en effet cette question de manière très différente, ce qui pose des problèmes financiers à certaines organisations de Pro Senectute. «C’est là que Pro Senectute doit essayer de placer davantage les cantons et les communes devant leurs responsabilités», suggère Franziska Müller. Alain Huber fait également part de ses observations: «Nous constatons certes des évolutions positives en matière de financement aux niveaux des cantons et des communes, mais il est nécessaire d’agir dans certains cantons, ce qui est préoccupant pour nous.» Pour les personnes âgées en Suisse, il reste essentiel que l’offre de consultation régionale demeure pérenne et gratuite.